Que faire lorsque notre médecin ne trouve aucune solution face à nos maux de tête ? D'autant plus lorsqu'ils deviennent chroniques ? Les migraines ne sont parfois pas uniquement des symptômes physiques. Dans une perspective psychosomatique, ces douleurs peuvent être le reflet de tensions mentales et émotionnelles. Je vous propose aujourd'hui d'explorer les causes psychosomatiques des maux de tête, et comment y remédier.

Maux de tête : un regard psychosomatique
Si on prend en compte l'aspect psychologique des migraines, elles se manifestent quand on est submergé par des pensées, des hésitations ou des inquiétudes. Lorsqu'on en a "plein la tête" ou que "ça nous prend la tête".
Le cerveau qui est le centre de contrôle de nos pensées (et ce n'est pas rien), se retrouve alors sous pression, en particulier lorsque nos préoccupations sont focalisées sur l'avenir ou des situations sur lesquelles on n'a pas de contrôle immédiat.
Ce type de douleur peut apparaître lorsqu’on surintellectualise nos émotions et qu’on rejette celles qui ne nous correspondent pas. Ça peut concerner par exemple un conflit interne avec nos valeurs.
Pour tenter de comprendre plus en détail, selon la localisation de la douleur, on peut interpréter les conflits émotionnels sous-jacents de différentes manières :
Côté gauche : | Côté droit : |
Ce côté est souvent associé à une problématique relationnelle liée à des figures féminines dans notre vie, comme la mère, une compagne, une fille... Ça peut aussi refléter une difficulté à gérer nos émotions, notre créativité ou ce qui est lié à notre intuition. | Ce côté est généralement liée à des difficultés concernant des relations avec des figures masculines, comme le père, un fils, un conjoint... Ça peut aussi être le signe d'une autocritique excessive, d’un sentiment d’échec ou d’un doute quant à notre loyauté envers nous-mêmes ou les autres. |
Les émotions non exprimées et la surcharge mentale
On sait maintenant que les migraines peuvent être causées par un rejet des émotions. On l'a vu un peu plus haut, lorsqu’on intellectualise à outrance nos pensées et nos sentiments, en rejetant tout ce qui semble ne pas correspondre à nos idéaux, cela peut créer un blocage mental. Cette dynamique est donc particulièrement présente chez les personnes perfectionnistes ou celles qui cherchent constamment à tout comprendre et à maîtriser chaque situation jusqu'à se créer une surcharge mentale. En gros : ceux qui ont un besoin de contrôler la réalité pour se rassurer.
Si on se "creuse les méninges" pour trouver des solutions à des situations qui nous échappent, on risque de tomber dans une spirale de réflexion excessive, ce qui n'annonce rien de bon pour notre mal de tête. On en perd souvent notre spontanéité, et peu à peu notre capacité à nous adapter naturellement aux événements de la vie.
Ce processus d'entêtement est généralement une recherche de protection contre l'imprévu. À la base il a donc son utilité. Il peut être intéressant d'aller fouiller pourquoi ce contrôle prend une place si importante à nous "prendre la tête" ?
Rapport à la réalité et identité sociale
Les maux de tête peuvent aussi avoir une composante plus profonde liée à notre identité sociale. Parfois, la peur de faire face à une certaine réalité nous pousse à détourner notre attention. La fameuse expression de "mettre tout son le tapis". Cette fuite mentale, plutôt que de résoudre les problèmes, entraîne une accumulation de tensions, ce qui peut aggraver la situation.
Les douleurs migraineuses, dans ce contexte, deviennent un message d'alerte à notre conscience pour nous indiquer un déséquilibre entre ce qu'on ressent intérieurement et l’image qu’on projette socialement. Et qu'il est temps de s'en préoccuper car il n'y a plus de place sous le tapis apparemment !
Comment peut-on soulager ces maux de tête ?
Je vous conseille comme souvent d'adopter une approche holistique avec une vue globale de votre problématique. Voici quelques pistes que je peux vous proposer :
Accepter ses émotions :
Hé oui, reconnaître ses émotions sans jugement n'est pas un exercice toujours facile malgré les apparences. Bien sûr ça doit se faire progressivement, surtout que certaines émotions sont plus délicates à accepter... Alors on essaie petit à petit ne plus rejeter en bloc ce qui ne correspond pas à nos valeurs. Accueillir et exprimer de manière saine nos émotions, ça s'apprend et ce n'est pas pour rien. La Communication Non Violente par exemple c'est un challenge certains jours. En tout cas, l'équilibre entre l’intellect et les émotions est la clé pour apaiser notre esprit.
On comprend :
On prend le temps pour une introspection. D'où viennent ces douleurs qui nous empêchent de penser ou d'agir correctement ? Qu'est-ce que notre psyché tente de nous faire comprendre ? Les manifestations psychosomatiques c'est toujours un appel de détresse de sa part qui n'a d'autre solution que de nous empêcher d'agir sans réfléchir. Alors, il est temps de faire ce qu'il nous demande et de réfléchir à nos problématiques. Vous verrez que très souvent, lorsque le lien de compréhension est fait et qu'on prend enfin conscience que ce truc mis sous le tapis à plus d'importance qu'il n'y parait, les douleurs s'apaisent très rapidement. Comme toujours, une introspection peut être plus efficace avec un thérapeute, et sera ravi de se creuser les méninges avec vous.
Lâcher prise : C'est difficile de laisser aller le besoin de tout comprendre ou de tout contrôler. Mais c'est pourtant vraiment important de lâcher-prise pour libérer une partie de cette pression mentale qui cause nos maux de tête. Petit à petit, on essaie d'accepter que certaines situations échappent à notre contrôle, qu'on n'est pas surpuissant.e ni parfait.e.
Mantra et relaxation : Comme toujours je vous propose un mantra à répéter à voix haute autant de temps que souhaité. ça ne fait pas tout le travail (sinon on le saurait depuis longtemps et l'existence serait plus simple) mais ça peut vous permettre de justement vous laisser un peu tranquille.
« J’accepte de regarder la réalité en face, je fais preuve de spontanéité et je lâche prise »
Et pour rappel, la méditation ou des exercices de relaxation peuvent aussi jouer un rôle crucial dans la réduction des maux de tête. On respire !
Vous l'aurez compris, les maux de tête ne sont pas seulement une question de tension physique car le corps et l'esprit sont souvent plus liés qu'on ne le croit. Ils révèlent fréquemment un mal-être lié à des conflits émotionnels ou à une surcharge mentale. En prenant conscience de ça on peut décider de rétablir un équilibre entre nos pensées et nos émotions. Alors d'après vous, les maux de tête : un regard psychosomatique ou un simple symptôme physique ?
!! Je rappelle à nouveau qu'il est toujours important de consulter un professionnel de santé en amont. La piste psychosomatique complète, mais ne remplace pas l’expertise médicale.
Cet article vous a plu ? J'ai d'autres articles sur d'autres douleurs psychosomatiques. N'hésitez pas à me donner votre avis en commentaire !
Je suis une psychopraticienne passionnée et je vous accompagne en séance sur Besançon dans mon cabinet (25) ou en visio peu importe où vous vous trouvez sur la planète.
🌄 Nous avons chacun nos propres histoires et son lot de difficultés qui va avec. Parfois ça devient lourd à porter seul.e. Ma mission est de vous aider à comprendre votre mal-être quel qu'il soit et le diminuer jusqu'à peut-être le faire disparaitre complètement.
✉️ Si vous voulez discuter ou me poser des questions, pas besoin de forcément m'appeler par téléphone, je suis disponible aussi sur les réseaux sociaux ou sur WhatsApp !

Comments