Sans trop avoir besoin d'y réfléchir, on se dit que notre niveau de réussite devrait être proportionnel à notre niveau de bonheur, non ? Mais quand on creuse un peu, on réalise que tout dépend de la perspective : réussir sa vie pour soi ou pour les autres ?

La pression sociale : une injonction moderne
Dans notre société, la réussite est presque une obligation. On est constamment poussé à atteindre des objectifs, à cocher des cases, un peu comme des robots programmés pour accumuler des preuves de notre valeur personnelle.
Qu'on se le dise, la plupart de ces cases sont préconçues : un bon emploi, de l'argent, une maison bien située, des voyages (de préférence à l'autre bout du monde) et bien sûr, un bon statut social.
C'est un programme qui semble enviable mais personnellement j'ai l'impression que ce "package réussite" est LA condition pour avoir de la valeur. La question que j'aimerais que l'on se pose aujourd'hui est : Réussir notre vie, oui, mais pour qui au juste ?
Derrière cette course effrénée à la réussite se cache ce qu'on appelle en psychologie le "conditionnement social". On intègre progressivement les attentes extérieures de notre société et on finit par penser qu'elles sont nos objectifs, au détriment de nos propres désirs. Ça peut créer de l'inconfort et nous brider dans nos ambitions.
C'est ce que Carl Rogers, appelait l'incongruence : lorsqu'on vit en fonction des attentes des autres, on s'éloigne de notre véritable soi, notre « moi authentique ».
Résultat ? ça nous laisse une sensation de quête perpétuelle de validation qui nous laisse insatisfaits. On vit pour le regard des autres et on sait à quel point ils peuvent être exigeants lorsqu'on leur accorde de l'importance !
En vérité, c'est surtout lié à notre perception des choses et de la flexibilité qu'on donne à ce regard.
La quête de validation extérieure
Une fois adulte, cette idée de "réussir sa vie" devient une mission dont on est quelque peu dépossédé.
En libéral, par exemple, la pression est forte : il faut non seulement « faire ses preuves », mais aussi être « toujours plus » performant, plus rentable, plus visible. Et ce, parfois, au détriment de notre équilibre mental. Mais là aussi il faut assurer, car ce serait un comble d'être une thérapeute dépressive aux yeux des autres non ?
Cette quête de réussite sociale peut devenir un cercle vicieux. À chaque étape franchie, on cherche la suivante pour finalement se retrouver dans un état de fatigue chronique, voire de burnout, un syndrome de plus en plus fréquent et ce n'est pas anodin.
On oublie qu'on n'est que des êtres humains avec nos propres limites et on s'oublie soi-même, nos besoins et nos aspirations personnelles.
Réussir : un cheminement, pas une destination
La vraie réussite, si on y pense bien, vient souvent d'un processus intérieur. Plutôt que de cocher des cases préétablies, elle découle d'une recherche personnelle d'équilibre et d'épanouissement. Dans le cas où elle suit nos aspirations profondes, la réussite devient un accomplissement personnel durable.
Abraham Maslow parle d'"actualisation de soi". Il nous invite justement à remplir nos propres besoins en fonction de qui nous sommes réellement, pas de qui nous pensons devoir être.
Il n'y a pas une forme de réussite standardisée qui correspondrait à tout le monde. Cela demande de trouver ce qui est important pour nous, de nous accorder le droit de dire « non » aux attentes extérieures et de dire « oui » à ce qui nous fait vraiment vibrer.
Réussir sa vie, c'est aussi apprendre à s'aimer
Revenons à notre idée de départ que la réussite nous rend heureux.se. Alors la question à se poser serait : Qu'est-ce qui me rend heureux.se durablement ?
Les autres sont ici pour nous permettre d'accéder au bonheur, pas de nous dire comment y arriver. Ils ont une place dans notre réussite concernant notre capacité à aimer et à s'aimer soi.
Peut-être qu'en fin de compte, réussir sa vie consiste à faire ce que l'on aime, à se lancer des défis personnels, à échouer parfois, à apprendre à accepter ses imperfections… et surtout, à s'aimer soi-même.
Et oui, les personnes capables d'auto-compassion (celles qui se traitent avec gentillesse et indulgence, même face à l'échec) ont une meilleure santé mentale et sont plus résilientes.
Donc, s'accepter tel qu'on est, joue un vrai rôle. Ça permet d'éviter la spirale d'autocritique et de s'engager dans des projets de vie plus en phase avec nos valeurs. Et donc de réussir davantage sa vie !
La réussite, c'est un équilibre à construire
Alors, réussir sa vie, ça veut dire quoi ?
Certainement que ce n'est ni dans la richesse matérielle ni dans la reconnaissance sociale qu'on le trouvera, ou du moins ça ne suffira pas.
Ce sera plutôt dans un équilibre personnel, un épanouissement à notre propre image. Se sentir aligné avec ses valeurs, donner un sens à ses actions, vivre selon ses aspirations profondes : voilà ce qui pourrait bien être la réelle réussite. Car au final, réussir sa vie, c'est aussi se donner la liberté de définir ce que cela signifie pour nous.
La question se pose donc : aujourd'hui, quel petit geste feriez-vous pour VOUS rapprocher de cette idée personnelle de réussite ? Quelle est cette étincelle, cette petite passion, ce projet que vous repoussez parce que vous pensez qu'il n'est pas « louable » ou « productif » ?
C'est peut-être là, dans ces petits choix, que se cache le vrai bonheur, dans la sincérité de nos actions.
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Je suis une psychopraticienne passionnée et je vous accompagne en séance sur Besançon dans mon cabinet (25) ou à distance peu importe où vous vous trouvez sur la planète.
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Merci...La réussite ça dépend de soi. Pas des autres